
CRISE DU LOGEMENT LOCATIF À TOULOUSE : PERSPECTIVES 2025
UNE OFFRE LOCATIVE EN CHUTE LIBRE
Depuis 2022, le marché locatif connaît une crise profonde. Le nombre de logements disponibles diminue de façon inquiétante.
En Haute-Garonne, l’offre locative a été divisée par deux entre 2019 et aujourd’hui, selon Bien’Ici. Cette baisse s’inscrit dans une tendance nationale préoccupante.
Toulouse, par exemple, a vu son parc locatif baisser de 35 % entre 2022 et 2024, devenant ainsi la troisième ville la plus impactée hors Paris, derrière Strasbourg (-38,1 %) et Nice (-55,6 %).
Cette raréfaction des biens disponibles complique considérablement la recherche de logement pour les locataires, qui se trouvent en concurrence accrue pour accéder à des biens devenus rares.
UNE DEMANDE LOCATIVE QUI EXPLOSE
Parallèlement, la demande locative explose. Depuis 2021, elle connaît une croissance continue. Selon Se Loger, elle a doublé entre 2021 et 2023, atteignant un pic presque trois fois supérieur fin 2023. Même après une légère accalmie, le niveau de la demande reste deux fois plus élevé fin 2024 qu’au début de 2021.
Toulouse n’échappe pas à cette dynamique, avec une hausse de 44,3 % observée sur la même période. Ce déséquilibre accentue la pression sur le marché, renforçant la compétition entre les candidats locataires.
UNE TENSION LOCATIVE SANS PRÉCEDANT
L’écart croissant entre l’offre et la demande crée une tension historique. Les loyers suivent cette tendance haussière.
En 2025, le loyer moyen en France atteint 723 euros mensuels pour un logement de 42,5 m², soit une hausse de 3,3 % par rapport à l’année précédente. Pourtant, l’inflation reste modérée à 1,3 %, selon les données de l’INSEE.
Cette flambée des prix aggrave les difficultés d’accès au logement pour de nombreux ménages.
Toulouse, malgré une situation tendue, parvient à se maintenir hors du top 10 des villes les plus concernées, où Lyon, Rennes et Paris affichent les tensions les plus vives.
DES PERSPECTIVES PREOCCUPANTES POUR 2025
En 2025, la crise du marché locatif ne montre aucun signe d’amélioration.
L’offre reste largement insuffisante face à une demande toujours élevée.
Sans intervention politique, notamment par le biais de réformes ambitieuses, la situation risque de perdurer.
De nombreux ménages pourraient se trouver dans l’impasse, avec des difficultés croissantes pour se loger dignement, en particulier dans les zones urbaines où la pression locative est la plus forte.